Summer uni, du côté des profs…
Le séjour en Californie ne nous amène pas seulement à enseigner, mais également à renforcer notre réseau professionnel.
Une recontre s’est organisée ce soir, entre les deux profs de soins infirmiers vaudois de Humboldt et Jim Shaw, un "nurse practitioner", spécialisée en gérontologie. La spécificité d’un "practitioner" est son niveau clinique très élevé, lui permettant de réaliser des évaluations cliniques, poser des diagnostics et même prescrire des médicaments de façon autonome. Ce développement du rôle infirmier n’existe pas en Suisse, et nous étions curieux de comprendre l’articulation et l’intérêt de cette fonction entre l’infirmier-ère de base et le médecin. Le thème fait débat dans le milieu des soins, à juste titre.
Le travail principal de cet infirmier avec une "pratique avancée" est d’évaluer l’état clinique et le degré d’autonomie de personnes âgées, qu’elles soient à domicile ou en institution, et de proposer des soins infirmiers ou une assistance d’autre nature. La finalité est d’améliorer la qualité des soins, donc la qualité de vie des vieillards.
Mais quel est l’intérêt pour un-infirmier-ère de prescrire des médicaments? Une personne âgée souffrant de démence, par exemple, peut être plus ou moins anxieuse et confuse. Le "nursing practionner" pourra ainsi modifier la prescription d’anxiolitique, permettant un ajustement très précis entre la somnolence et l’agitation. Et cela lors d’une visite infirmière à domicile, ne nécessitant pas de déplacement de la personne soignée, et à moindre frais, bien sûr.
Jim réalise également beaucoup d’évaluation du degrés d’autonomie. La première question que l’on trouve sur son formulaire est la capacité à utiliser un téléphone: sait-il-elle rechercher un numéro, le composer, ou alors seulement répondre? Ou bien ne sait-il-elle plus reconnaître cet outil si courant?
Ici aussi, en Californie, la gérontologie renvoie à démence, dépendance, incontinence… voire maltraitance. Nous profitons de notre séjour pour explorer les réponses que nos collègues tentent de porter à la problématique de nos populations viellissantes. Les nombreuses recherches infirmières et les experiences de nos collègues – et peut être les arbres centenaires de forêts de redwoods - vont ainsi nourrir les enseignements et recherches menées dans nos écoles.
Madeleine Baumann et Daniel Ducommun, Humboldt
jeudi 16 juillet 2009
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