jeudi 16 juillet 2009

Summer University: Computer sciences and networking

Les étudiants sont bien arrivés, fatigués, avec un certain retard à San Francisco samedi soir (11 juillet). Après le check in à l’université, vers minuit, tout le monde a pu aller dormir et bénéficier du repos dominical pour récupérer un peu. Au début les étudiants se sont trouvés un peu perdus. C’est pourquoi un petit guide de survie à leur intention a été rédigé pour qu’ils puissent trouver de quoi faire la cuisine, acheter les ingrédients de base à leur usage personnel à relativement bon compte. Le lundi matin (13 juillet) avait lieu l’orientation des étudiants donnée par le professeur Jon Pearce (http://www.cs.sjsu.edu/faculty/pearce/summer09/).
Chaque étudiant a pu trouver sa place et rencontrer ses pairs américains venant des universités d’Arizona (Arizona State University), de Longbeach (California State University at Longbeach) et de San José (California State University at San José). Ensuite les cours ont commencé dans différents domaines («Rich Internet Applications», «Global Software Engineering» et «Bioinformatics»).
Nous avons eu l’honneur d’accueillir toute la délégation vaudoise mardi 14 juillet. Mme Anne Catherine Lyon, Conseillère d’Etat, nous a dévoilé l'objectif du département qui est de créer des masters en commun avec les Etats-Unis, ainsi que peut-être, avec l’Inde à terme. Une convention a été signée par Mme Anne-Catherine Lyon et le président de l’université d’Etat de Californie à San José, M. Jon Whitmore. Nous avons appris que l’Université d’Etat de Californie à San José était très bien classée au niveau national dans les domaines de l’informatique et des télécommunications, parmi les universités qui ne dispensent pas de doctorat (selon USNews Report). Après le repas une conférence sur l’enseignement à distance, domaine dans lequel l’Université d’Etat de Californie à San José a beaucoup d’expérience, a été organisée. Les responsables des programmes ont comme vision de se concentrer sur l’enseignement et non sur la technologie d’enseignement (pour laquelle ils font appel à des spécialistes extérieurs).
La conférence a été suivie par une visite de la magnifique bibliothèque de San José qui a été financée conjointement par l’université et la ville et qui compte environ 1'500'000 ouvrages. Finalement, une petite séance de brainstorming a été organisée par le doyen de l’enseignement international de l’université d’Etat de Californie à San José, M. Mark Novak. Il en est ressortit que les premières priorités étaient de monter deux programmes de master conjoints entre les écoles suisses et américaines, dans le domaine de la santé et de la sécurité informatique. Une autre grande priorité concerne l’établissement d’un programme de développement de start-ups.
A part les cours et les devoirs obligatoires, les étudiants ont un agenda bien fourni. Mercredi après midi nous avons eu l’occasion de visiter les headquarters de l’entreprise «Google» à Mountain View. Les déplacements en car sont toujours très bien organisés. Google est une entreprise un peu particulière dans le sens qu’elle se veut être très innovante. Elle a créé un réel environnement favorisant la création (tables de ping-pong, cafés, jeux de réflexion, chaises de massage, écrans tactiles, piscine, jardins, …). Cette entreprise est devenue mythique dans sa manière d’entreprendre l’innovation. Elle est également à la recherche des meilleurs talents dans différents domaines (informatique, sports, arts, science, …) pour favoriser les échanges et la créativité. L’entreprise a installé des cellules solaires, qui subviennent au 30% de ses besoins en électricité. Elle veut se donner une étiquette «verte» («green tech» company). D’autre part ils veillent à ce que les employés se nourrissent sainement. Les pommes sont gratuites chez Google alors que la «junk food» (tablettes acidulées et autres) est très chère. Une conférence a été donnée par un manager de la recherche, au parcours assez particulier (ancien directeur d’un musée d’informatique), M. John Toole. Un des défis de leur entreprise est de maintenir une ambiance de start-up au sein d’une grande entreprise qui comprend plus de 20'000 employés actuellement. Il nous a également exposé quelques problèmes (non confidentiels) qui préoccupaient les cerveaux de leur entreprise: Traduction des requêtes, recherche à l’aide de la voix humaine et de phrases, approche des problèmes à l‘aide de machine learning. Une des motivation principale des gens est d’être capable, au sein de l’entreprise, de transformer une idée en un produit. Google laisse 25% du temps à ses employés pour faire de la recherche libre. Les profils recherchés à Google sont plutôt académiques et de haut niveau (réputation scientifique dans les comités IEEE, ACM,…). On est à la recherche de gens exceptionnels, talentueux, qui savent bien réfléchir, qui savent bien s’exprimer et qui ont un bon sens du leadership. Malgré la crise actuelle Google ne va pas changer sa culture et sa manière de faire mais est toujours à l’affut des changements potentiels pour pouvoir constamment adapter ses produits.
Stephan Robert

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